Lorsqu’elle rencontre des élèves, Sylvie Desrosiers n’a que deux demandes : qu’ils aient lu au moins un de ses livres et que chacun et chacune ait préparé une question par écrit. Elle commence par se présenter, puis elle leur pose quelques questions sur les livres qu’ils ont lus et ce qu’ils en ont pensé. Le contact se fait à la question « Est-ce qu’il y en a parmi vous qui aimeraient devenir écrivains? » Tout naturellement, elle glisse avec eux vers leurs difficultés face à l’écriture, ce qui l’amène à parler des siennes et à comparer. À partir de là, les questions fusent. Ils peuvent lui demander n’importe quoi, même son âge, s’ils veulent, ce qui les aide à situer un écrivain dans leur univers et à voir qu’il leur ressemble. Habituellement, une période d’une heure permet de répondre à toutes les questions qu’ils se posent au sujet du métier d’écrivain et à leur faire réaliser que l’écriture leur est accessible malgré les embûches. Tout le monde a peur de la page blanche et l’auteure affirme qu’elle fait, elle aussi, des fautes, ce qui ne l’empêche pas d’écrire. Sylvie Desrosiers a son style de présentation, son répertoire d’effets, mais la rencontre est avant tout basée sur l’échange.