Parcours professionnel

Après une licence en arts visuels en 1994 dans les universités de Montpellier et d’Aix-en-Provence, d’où elle est originaire, Isabelle Anguita émigre à Montréal, où elle a présenté plusieurs expositions individuelles. Elle participe également à des expositions collectives au Québec et en Ontario. Depuis 2015, elle développe des projets d’art participatif.

La pratique de peinture en techniques mixtes d’Isabelle Anguita utilise le portrait comme une façon d’interroger diverses notions d’identité au moyen de deux approches. Dans la première, par la peinture en atelier, elle aborde la relation d’appartenance envers les histoires familiales, produisant des œuvres énigmatiques de grand format. Elle se sert de sa fascination pour les anciennes photos de famille dans le but d’exacerber ce qui en émane. Ses origines géographiques et familiales multiples (élevée en France et en Territoires français outremer, de parents espagnols et français, eux-mêmes immigrés du Maroc) nourrissent cette réflexion. L’utilisation de photos d’enfance et d’autres documents d’archives lui permet de confronter plusieurs époques et plusieurs lieux. Elle collecte donc des anciennes photos de famille et des documents d’archives et en isole des éléments qu’elle transfère ou reproduit, par le dessin ou la peinture, en en modifiant les couleurs, les dimensions et le contexte. Les portraits réalisés présentent des figures humaines en mutation, en déséquilibre au cœur de paysages déconstruits.

Le désir de faire exister son art dans les parcours quotidiens des gens pousse Isabelle Anguita à élargir son champ disciplinaire en intégrant à sa peinture des éléments de l’art relationnel et de l’installation. Elle remet en question les rapports entre identité et territoire, en impliquant diverses techniques mixtes incluant le dessin, le portrait in situ, mais aussi la rencontre avec les occupants du lieu. Afin de rendre compte de ces rencontres citoyennes, elle les documente et les utilise dans des dispositifs interactifs qui se retrouvent à la fois témoins du processus et partie intégrante de l’œuvre collaborative. À l’été 2016, Plateau Est à l’horizon, une résidence artistique avec Conscience Urbaine, lui permet de transformer un espace public en laboratoire de création collaboratif; en allant à la rencontre des résidents, elle a collecté des informations avec lesquelles elle a réalisé des portraits de quartier sous forme de banderoles de fanions installées progressivement au travers des arbres de la place.

Niveaux scolaires

3e primaire, 5e primaire, 2e secondaire, 4e secondaire

Liens externes

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Approche et Activités proposées

Portraits intergénérationnels en peinture et techniques mixtes

L’activité s’inscrit directement dans la démarche de l’artiste en s’articulant autour du lien entre identité et mémoire, interrogeant la façon dont les élèves s’identifient à leur passé familial. Les élèves réalisent des portraits de personnages significatifs en explorant plusieurs techniques présentées par l’artiste. Ils exploitent visuellement les caractéristiques du personnage, afin de créer des portraits dans lesquels se conjuguent leur personnalité et celle du sujet. L’activité permet aussi aux élèves de porter un regard nouveau sur leur histoire familiale. Étape 1 : L’activité s’ouvre sur une discussion autour d’œuvres de l’artiste. Les élèves mettent à jour les thématiques abordées et les techniques utilisées. Ils sont encouragés à exercer leur esprit critique en utilisant trois paliers d’analyse : Qu’est-ce que je ressens face à ce qui m’est présenté? Qu’est-ce que je vois? Qu’est-ce que je comprends ou comment puis-je l’interpréter? Tout au long de l’activité, les discussions sont encouragées. Des cahiers de pratique artistique sont distribués afin que les élèves y notent leurs réflexions. Étape 2 : Chaque élève a en main la photocopie d’une photographie d’un membre de sa famille inspirant. Il aura sollicité préalablement sa famille pour obtenir une anecdote à propos de celui-ci. La photocopie sert à créer la matrice du transfert d’image. Différentes techniques sont utilisées selon les corrections à effectuer : peinture, découpage et photocopie. Les techniques utilisées peuvent également être choisies en fonction de la durée des activités et du niveau scolaire des élèves. Une fois la matrice réalisée, les élèves préparent le support et réalisent le transfert au pas-à-pas en suivant la démonstration de l’artiste. Étape 3 : L’objectif de cette étape est de permettre à l’élève d’utiliser des mots significatifs dans son portrait. Dans un tour de parole, chacun nomme trois qualités de son personnage; ou encore, pour les élèves du secondaire, afin qu’ils puissent s’exprimer plus longuement et afin de stimuler de nouvelles interactions, en groupe de trois, ils s’entraident pour choisir les mots les plus parlants. Ils les retranscrivent ensuite en utilisant du Letraset, des pochoirs ou des fusains. Étape 4 : En utilisant une des techniques présentées, les élèves ajoutent une image ou un mot tiré de leur quotidien qui relie les éléments entre eux en une composition personnelle. Une fois les portraits terminés, chacun explique son processus de création. Cette activité peut donner lieu à la réalisation d’une murale collective en intégrant sur une même grande œuvre les différents portraits. Un vernissage des œuvres individuelles ou de la murale peut être mis sur pied en impliquant les élèves à toutes les étapes de l’organisation. Cet ajout leur permet de prendre conscience des aspects de gestion inhérents à la profession d’artiste.
3e primaire 5e primaire 2e secondaire 4e secondaire

L’école comme un organisme vivant à explorer

L’artiste poursuit ses réflexions sur le lien entre identité et territoire en examinant comment les jeunes développent un regard neuf et exploitent artistiquement un lieu du quotidien. Les élèves aiguisent leur curiosité, développent leur sensibilité par rapport à leur environnement, et leur regard sur l’école se transforme. L’artiste propose d’accompagner les élèves dans une exploration improbable de leur environnement scolaire. En petits groupes, ils choisissent, à l’intérieur de l’école, leur territoire-sujet ainsi qu’une personne réelle liée à ce lieu. Ils documentent le lieu et la personne. Ils rendent compte de leurs recherches sous la forme d’une œuvre plastique utilisant différentes techniques parmi celles que l’artiste leur présente. L’ensemble des œuvres créées par les élèves permet de mettre en lumière une vision tout à fait nouvelle de leur écosystème scolaire. L’interaction entre l’élève et son environnement scolaire s’en trouve transformé. Étape 1 : L’artiste explique son travail de portraits lié à l’exploration d’un territoire. Elle anime une discussion en questionnant les jeunes sur leur compréhension des enjeux soulevés par une telle démarche. Des cahiers de pratique artistique sont distribués afin qu’ils y notent leurs réflexions tout au long du projet. Étape 2 : L’artiste guide les élèves dans une exploration déambulatoire dans l’école. Les jeunes notent leurs observations et leurs impressions dans leur cahier de pratique. Au retour en classe, l’artiste et les jeunes discutent de l’expérience et établissent des liens possibles avec une démarche de création artistique. Si cette étape permet de faire vivre aux jeunes l’approche de l’artiste, c’est aussi une façon de favoriser l’émergence d’un sujet. Étape 3 : Par groupes de cinq, les jeunes choisissent un lieu à explorer dans l’école. En trois phases, ils vont collecter leur matériel : observation in situ du lieu choisi par le dessin et la photo; recherche d’informations historiques à propos du lieu; incarnation du lieu dans un vécu particulier par une entrevue avec une personne. Étape 4 : Cette étape permet d’exploiter les documents collectés. Au début, l’artiste anime des jeux créatifs qui permettent d’exercer la collaboration en peinture par la pratique du lâcher-prise. Elle démontre, ensuite, quelques-unes des techniques utilisées (collage, peinture, dessin et mots), particulièrement, le transfert d’images, utile pour exploiter les mauvaises photos prises avec un téléphone. Étape 5 : Les œuvres finales sont présentées ainsi que des esquisses, photocopies ou extraits de journal de pratique afin de mettre en évidence le processus comme partie intégrante de l’œuvre. Chaque groupe explique son processus de création. Un vernissage peut être mis sur pied en impliquant les élèves à toutes les étapes de l’organisation. Cet ajout permet aux jeunes de prendre conscience des aspects de gestion inhérents à la profession d’artiste.
5e primaire 2e secondaire 4e secondaire

Note : Communiquer directement avec cette ressource pour savoir si elle offre d’autres activités, notamment pour d’autres niveaux scolaires. Pour en savoir plus sur les conditions d’admissibilité, vérifier la page Aide financière.

Frais et conditions

L’atelier nécessite un local adéquat pour les arts plastiques avec un accès direct à l’eau.

Région(s) desservie(s)

Bas-Saint-Laurent, Saguenay—Lac Saint-Jean, Capitale-Nationale, Mauricie, Estrie, Montréal, Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie, Centre-du-Québec

Disponibilités

septembre à juin

Achat de matériel

Peinture acrylique, un support en bois par élève ou par groupe d’élèves, un cahier de pratique artistique par élève

Location de matériel

Imprimante, numériseur, ordinateur avec logiciel Photoshop (peut être fourni par l’artiste)

Assujetti aux taxes

Non

Anguita, Isabelle