Les écrivains sont tous menteurs. Les menteurs sont tous écrivains. Dès notre premier mensonge, nous devenons écrivains : nous inventons une histoire.

Mathieu Fortin parle des réflexes de création en abordant, selon les publics, les contes pour enfants (du préscolaire à la troisième année), les histoires de peur (de la quatrième à la sixième année), le fantastique, l’horreur, la science-fiction et les romans réalistes (au secondaire).

Avec des exemples, il amène les enfants et les adolescents à comprendre que la création habite toutes les sphères de nos vies. Mathieu discute avec les élèves en les questionnant et en utilisant leurs réponses pour aborder l’inspiration, la démarche littéraire, la création de lieux et de personnages, les idées, la narration, etc.

L’objectif est de permettre aux élèves de saisir qu’un écrivain se construit à chacune de ses expériences et de valoriser l’idée de sortir du moule pour comprendre le monde avec un angle de créateur.

L’auteur explique :

• la manière dont ses peurs d’enfant sont devenues des romans d’épouvante pour les enfants de 8 à 12 ans;
• la manière dont la curiosité d’un adolescent peut amener à voir le fantastique dans la vie de tous les jours (romans divers);
• la manière dont les craintes sur l’avenir peuvent mener à la science-fiction pour adolescents (romans divers);
• ou la manière dont un écrivain peut s’inspirer de sa vie et de la vie des gens de son entourage pour écrire des drames réalistes (collection C ma vie).

Il termine la rencontre avec un atelier de création, à l’oral pour les plus jeunes, à l’écrit pour les plus vieux. Les participants y explorent les « mensonges » qui découlent de situations initiales et qui permettent d’écrire toutes sortes d’histoires, selon les thèmes abordés pendant l’atelier. Les élèves en ressortent motivés à écrire, avec une vision renouvelée de la création littéraire.

La page blanche, c’est l’ennemie de tous les créateurs. Par quoi commencer? Comment inventer une histoire à partir de rien? Il existe plusieurs astuces de création qui permettent de faire de l’écriture une partie de plaisir.

Mathieu Fortin, tout en parlant de sa démarche artistique, aborde différentes manières de simplifier l’écriture, à l’aide de petites séquences de création qui amènent les élèves à voir qu’ils sont capables d’écrire. En partageant ses angoisses de créateur et en se livrant sans retenue sur les différentes manières d’aborder l’écriture, il permet aux élèves d’entrer directement dans sa pièce d’écriture.

À la fin de l’atelier, les élèves pourront vaincre leurs craintes de ne pas réussir à écrire, car ils auront appris des astuces et des méthodes pour décortiquer leurs tâches.

Des fiches reproductibles, conçues par l’auteur et adaptées aux différents niveaux scolaires, sont présentées. Selon la préférence de l’enseignant, la description des lieux, les éléments déclencheurs et la création de personnages sont les différents aspects abordés. Offert en format d’une heure ou de deux heures, cet atelier est une occasion de création unique pour les élèves, qui entrent en contact avec l’univers créatif de l’auteur tout en posant quelques briques du leur.

L’activité est conçue pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage à se valoriser par l’exécution d’une tâche : l’écriture d’un livre en groupe. Cette séquence d’écriture repose sur l’interaction entre l’auteur et les élèves et sur la capacité de l’auteur à établir une relation positive avec les jeunes.

Pendant six rencontres (ou quatre, en version accélérée), les élèves exécutent de courtes tâches d’écriture dans le cadre d’un livre dont ils sont les héros. L’auteur écrit quelques chapitres pour aider les élèves à saisir ce qu’ils doivent accomplir.

Les rencontres prennent la forme suivante :

• Première rencontre : l’auteur parle d’écriture, de fantastique, d’horreur et de peur, avant de réaliser un premier atelier de création avec les élèves, dans l’idée de briser la glace et de travailler la valorisation : ils ont tous des idées et ils doivent en prendre conscience.

• Deuxième rencontre : les élèves voient la structure du projet et réalisent les premiers exercices de description des lieux avant d’écrire leur première scène.

• Troisième rencontre : les élèves relisent ce qu’ils ont écrit et discutent des techniques d’écriture à utiliser pour améliorer leurs scènes. Ensuite, ils décrivent des interactions entre le personnage et le lieu. Ce sera la base pour l’écriture de leur seconde scène où ils créeront un dialogue entre deux personnes.

• Quatrième rencontre : un retour sur leurs scènes et un travail sur la cohérence entre les deux premières scènes sont faits. Les descriptions et les interactions sont consolidées. Les séquences de chaque élève sont lues en groupe.

• Cinquième rencontre : les scènes finales sont distribuées aux élèves, qui ont le défi d’écrire une scène où le personnage meurt et une scène où le personnage survit.

• Sixième rencontre : relecture des séquences pour s’assurer que l’histoire de chaque élève est cohérente. Les élèves reviennent sur leur expérience d’écriture et ils réalisent qu’ils ont été capables de réussir.

Les scènes sont ensuite regroupées en format électronique (ou papier, si l’école le souhaite).