Parcours professionnel

Venue de l’île de La Réunion dans l’océan Indien, Mafane a d’abord trouvé dans le conte un remède pour soigner le mal du pays. Ayant à cœur de faire découvrir sa région d’origine, elle s’inspire dans un premier temps du folklore et de la musique de l’océan Indien. Après avoir suivi un stage d’initiation au conte, elle fait ses premiers pas sur scène à Ottawa, où elle vit à l’époque. Elle collaborera par la suite avec de nombreux artistes de la Région de la capitale nationale.

Mafane a depuis eu l’occasion de conter dans différents festivals, aussi bien au Canada, qu’au Brésil, en France et en Martinique. En 2015, elle reçoit le prix de la conteuse de la relève décerné par Conteurs du Canada. Grâce à un partenariat entre le CALQ, le RCQ et Fred Pellerin, elle est sélectionnée en avril 2016 pour faire une résidence de création d’un mois à Saint-Élie-de-Caxton, où elle a l’occasion d’approfondir son nouveau thème de prédilection; le départ.

Issue d’une longue tradition d’immigrants venus de Maurice, de Madagascar, de Sicile, d’Algérie et de France, Mafane s’interroge : lorsqu’on quitte son pays pour ne plus y revenir, quelle est la chose la plus précieuse qu’on amène avec soi? Elle présente le fruit de ses réflexions dans les contes de création de son nouveau spectacle intitulé La ruée vers l’autre. Dans ce spectacle destiné à un public âgé de douze ans et plus, la conteuse aborde notre rapport à l’autre dans l’immigration. Elle a d’ores et déjà présenté ce spectacle à Sherbrooke, ainsi qu’une version alliant expérience immersive et conte au MAI (Montréal, arts interculturels) à Montréal en février 2017.

Tout au long de son travail de recherche, Mafane a également glané des histoires traditionnelles de divers océans et de divers continents, qui viennent aussi bien de Pologne, d’Ouzbékistan, du Vanuatu que de l’océan Indien. Avec L’ailleurs est un bien vaste pays, la conteuse offre une réflexion sur notre rapport à l’autre, à l’étranger et à l’ailleurs. Ce spectacle tout public a été présenté à Saint-Élie-de-Caxton, à Québec, à Montréal, en Bretagne et en Martinique.

La recherche artistique de l’artiste s’articule autour de l’identité et de l’importance de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

On raconte qu’au tout début du monde, il y avait un arbre, un homme et un bateau échoué sur le rivage. L’homme passait sans arrêt de l’arbre au bateau sans jamais pouvoir choisir entre l’un et l’autre, entre son envie de cultiver ses racines et celle de découvrir de nouveaux horizons… jusqu’au jour où il comprit que c’est avec les arbres que l’on fait les bateaux.

Mue par la conviction qu’on est tous, en tant qu’humains, sur un même bateau, la conteuse choisit et raconte ses histoires de façon à créer une expérience commune qui insuffle un sentiment d’unité. Le conte ne se raconte pas seul, il se fait dans l’interaction, dans l’échange avec les personnes présentes. Nous sommes tous, dans la vie comme dans le conte, sur un même bateau.

Niveaux scolaires

1re primaire, 2e primaire, 3e primaire, 4e primaire, 5e primaire, 6e primaire, 1re secondaire, 2e secondaire, 3e secondaire, 4e secondaire, 5e secondaire, Collégial, Universitaire

Liens externes

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Approche et Activités proposées

Qu'est-ce que tu racontes?

C’est un atelier qui invite par le jeu à inventer une histoire et prendre la parole devant un groupe.

1. Brève présentation du parcours de l’artiste

2. Échauffement

On commence par marcher dans la salle, à occuper l’espace, à s’approprier ce terrain de jeu qui est le nôtre afin de rendre l’esprit alerte. Les participants forment ensuite un cercle et, par un jeu de mains, aiguisent leur réactivité et leur écoute de l’autre.

3. Explications sur le déroulement de l’atelier

4. Qu’est-ce que le conte?

Brève présentation des différents types de contes.

5. Conte

6. Structure

Les participants sont ensuite invités à déterminer :

· les différents éléments de l’histoire (personnages, objets et lieux);

· les séquences narratives.

7. Résumé

Des équipes sont formées. Chaque groupe doit résumer l’histoire en 3 phrases, puis en 2, puis en une phrase, en trois mots et en un mot. Chacune de ces étapes est chronométrée de façon à ce que les participants aboutissent rapidement à un résultat. Cette étape est suivie d’une mise en commun. L’objectif est de synthétiser l’histoire de façon à mettre le doigt sur une image, qui, à elle seule, évoque toute l’histoire (Ex. : « lampe » pour le conte d’Aladin).

8. Mise en commun

Les participants se placent en cercle et s’échangent une balle en racontant l’histoire. La personne qui reçoit la balle reprend l’histoire à partir de l’endroit où la personne précédente s’était arrêtée. Cela permet à chacun de prendre la parole en restant à l’écoute des autres et d’ainsi créer une expérience collective.

9. Étoffer l’histoire

C’est le moment d’imaginer en détail les différents personnages, les lieux et les objets.

En fonction du temps, il est possible de choisir entre les deux exercices suivants :

· Les participants se mettent en équipes de 2. Le premier commence à raconter l’histoire et l’autre l’interrompt par des questions pour l’aider à préciser sa pensée (par exemple : « Il était une fois un vieux roi… » « Vieux comment? » « À quoi ressemble-t-il? »). La personne qui raconte poursuit l’histoire en donnant de plus en plus de détails et, naturellement, l’autre personne cesse progressivement de poser des questions. À la moitié de l’histoire, on échange les rôles.

· On reforme les équipes. Chaque équipe se concentre sur une partie de l’histoire et la développe en inventant des « souvenirs » liés à chacun des 5 sens. Chaque souvenir doit être dit en une phrase commençant par « Je me souviens ». (Ex. : « Je me souviens du parfum de la pomme dans laquelle a croqué Blanche-Neige.) L’exercice est suivi d’une mise en commun.

Cette technique permet de mieux visualiser la scène. Même si on ne reprend pas ces éléments en racontant, le fait d’avoir conscience de leur présence change notre façon d’appréhender l’histoire.

10. Raconter à plusieurs voix

Chaque groupe raconte son fragment d’histoire. Une discussion suit autour de ce qui a changé par rapport à la première fois.

Durée de l’atelier : 2 heures (peut être revue en fonction des besoins).

3e primaire 4e primaire 5e primaire 6e primaire 1re secondaire 2e secondaire 3e secondaire 4e secondaire 5e secondaire

Note : Communiquer directement avec cette ressource pour savoir si elle offre d’autres activités, notamment pour d’autres niveaux scolaires. Pour en savoir plus sur les conditions d’admissibilité, vérifier la page Aide financière.

Frais et conditions

Avoir un lieu dans un espace où les participants peuvent se tenir debout et bouger, ainsi que 4 ou 5 tables et suffisamment de chaises pour tous). Il s’agit d’une configuration idéale, l’atelier peut être adapté en fonction du lieu.

Région(s) desservie(s)

Estrie, Montréal, Outaouais, Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie, Centre-du-Québec

Disponibilités

De septembre à juin

Assujetti aux taxes

Oui

Aurore Alessandra, Mafane