Les peintures de Judith Berry sont, avant tout, des paysages. Dans ses oeuvres, la perspective semi-aérienne de villes, de régions rurales et de structures industrielles entre en collision avec des formes semi-abstraites qui rappellent la production industrielle. Avec ces paysages, Berry donne à voir les couches de l’histoire où des structures émergentes entrent en concurrence avec d’autres arrivées à l’état d’obsolescence. L’ambiguïté d’échelle joue un rôle important dans ses travaux et contribue à créer une impression temporelle énigmatique. Son oeuvre allie des préoccupations picturales à des idées environnementales et à une certaine perception du monde. Berry a développé une passion pour l’art public qu’elle expérimente avec d’autres matériaux tels le verre, la céramique et la pierre coupée par jet d’eau.
Exemples d’activités
Atelier 1
Primaire (5^e et 6^e année)
Secondaire (1^re, 2^e, 3^e, 4^e et 5^e année)
Peins ton paysage personnel
Dans cet atelier, l’élève développe son iconographie personnelle. Se servant de gouache et de grandes feuilles de papier, l’élève peint des objets qui ont une importance autobiographique, dans une perspective semi-aérienne. Dans sa propre peinture, Judith Berry est fascinée par les paysages affectés par le passage du temps. Misant sur une ambiguïté d’échelle, ces éléments de paysage peuvent être vus comme monumentaux ou comme des objets maniables qui joncheraient un tapis. L’élève envisage un paysage personnel et y place des objets qui lui importent sur un fond peint, considéré ici comme un champ ou un tapis, réel ou imaginé. Les périmètres des tapis consomment tout le premier plan du papier et les bordures distantes apparaissent vers le haut. Sur le fond, l’élève peint des objets d’approximativement la même taille, malgré des différences de dimension réelle. Ces objets peuvent avoir une importance dans le passé, le présent ou le futur. Ils peuvent être : des possessions chéries, des personnages réels ou fictionnels, des édifices ou des éléments de paysage. Les peintures complétées répondent aux paysages individuels des élèves. Ces séances peuvent être modifiées pour des âges de 10 ans et plus.
Atelier 2
Secondaire (3^e, 4^e et 5^e année)
Autoportrait
Cet atelier vise à estomper la démarcation entre portrait et paysage par la transformation du petit en monumental. On y conteste les préconceptions des traits du visage, défaisant la distinction entre fond et figure. Pour se préparer, l’élève doit se prendre en photo et l’imprimer en format 8 po x 10 po (20,3 cm x 25,4 cm), le visage et la tête remplissant presque tout le cadre. Une grille de carrés, de 1 po x 1 po (2,5 cm x 2,5 cm), est dessinée par-dessus. L’élève prépare aussi une feuille de papier, de 4 pi x 5 pi (122 cm x 152 cm), quadrillée de carrés de 6 po x 6 po (15 cm x 15 cm). L’élève choisit une couleur de gouache avec laquelle il mélange une gamme de tonalités complète. Pour chaque carré d’un pouce (2,5 cm), l’élève observe forme et tonalité et les peint sur un carré de 6 po x 6 po (15 cm x 15 cm) comme si c’était une peinture abstraite. Vues à distance, les têtes monumentales prennent une forme compréhensible. L’élève apprend l’observation et met de côté ses préconceptions de la réalité. Cet exercice exige de la concentration et de la persistance, mais apporte beaucoup de satisfaction. Il est approprié pour les 3^e, 4^e et 5^e secondaire.
Les ateliers peuvent se dérouler en trois rencontres d’une heure ou deux rencontres de deux heures selon les disponibilités du groupe.