Avec cet atelier, Martine Richard souhaite insuffler aux jeunes le goût de la création littéraire. Le fait de créer oblige à s’attarder au choix des mots, ce faisant, une réflexion s’amorce. Et quand les idées sont plus claires, il est plus facile de prendre sa place!

Avant l’atelier, les élèves lisent le premier chapitre de Papillons, soit les pages 7 à 16.

En début d’atelier, l’auteure révèle les deux éléments qui l’amènent à la création littéraire. D’abord, le besoin de représenter ce qui l’habite, ce qu’elle ressent, voit et comprend de l’humain et de la société. Ensuite, l’envie d’ajouter sa voix à ceux qui racontent au public les beautés et les difficultés de la vie. Elle aborde également ce qui l’a menée à écrire Papillons : son vécu d’enseignante et ses élèves, particulièrement ceux venus d’ailleurs et atterris dans sa classe, au Québec. Elle a écrit Papillons pour montrer les enjeux du projet de ces jeunes.

L’auteure revient sur l’extrait lu avant la rencontre : pour Pénélope (le personnage principal), qui aimerait étudier dix mois au Japon, c’est difficile de prendre la décision de partir. En discutant avec la classe, l’auteure souligne que pour tous, quels que soient leur situation ou leur projet, c’est un défi de s’affirmer.

Arrive ici la première phase d’écriture : les élèves rédigent à la première personne du singulier un texte d’environ 200 mots où un personnage doit prendre sa place. Exemples de sujets, fictifs ou réels : l’événement raconté peut provenir d’un souvenir, ce peut être une décision à prendre lors d’un match sportif ou une réaction par rapport à une personne intimidante. Le personnage prend-il sa place? Que ressent-il? Fierté? Joie mêlée de regret? Quelques-uns peuvent ensuite lire leur texte au groupe si désiré.

La classe lit ensuite un extrait de Papillons où Pénélope annonce à son amoureux qu’elle partira au Japon, soit les pages 33 à 35.

Deuxième phase d’écriture : toujours au « je » et en environ 200 mots, chaque élève rédige une suite à son paragraphe, montrant la conséquence pour son personnage de s’être affirmé. Les effets de la décision lors du match sportif? Une rupture amoureuse? La fin d’une amitié? L’annonce d’une nouvelle difficile à recevoir pour son entourage? Le personnage dit enfin ce qu’il a sur le cœur.

L’atelier se termine par la lecture des textes tout juste écrits et par une réflexion sur le fait que l’écriture permet de se connaître, de comprendre l’expérience humaine et d’affirmer son point de vue sur le monde. En réinvestissement, les élèves sont appelés à finir leur histoire. Ils peuvent ensuite faire lire leur texte à des personnes de confiance et vérifier s’il sonne vrai, s’il sonne juste.