À l’invitation de l’auteur, un premier jeune amorce une histoire. Toujours au signal de l’artiste, un autre jeune la continue, et ainsi de suite… À tour de rôle, chacun prend sa place dans l’histoire. Les jeunes réalisent rapidement que la création littéraire permet d’aller dans toutes les directions – elle peut être stimulée, et surtout, on peut y trouver du plaisir!

Raymond Viger s’amuse à reprendre certains extraits de l’histoire en variant le ton utilisé. Ainsi, il tente de démontrer que les mêmes mots peuvent prendre une intention différente et mener à l’invention d’une histoire loufoque, qui a du rythme.

Pour prouver l’importance de l’intériorité dans la création, l’auteur peut inviter les élèves à refaire l’exercice en se fermant les yeux pour réfléchir à leur histoire, ce qui permet de :

• Surpasser la timidité;
• Stimuler la créativité;
• Explorer les orientations possibles de la création;
• Apprendre le lâcher-prise.

Avant chaque exercice, l’auteur prend une pause de quelques secondes et nomme l’élève qui commencera l’histoire. Une façon de créer un suspense, de capter l’attention du groupe et d’éviter que ce soit toujours le même qui lance l’histoire.

Après chaque exercice, l’artiste appelle tout le groupe à s’applaudir pour montrer que la créativité, quelle qu’elle soit, mérite d’être soulignée positivement.

L’atelier s’adapte en fonction du niveau de chaque groupe.

La classe est divisée en petits groupes de deux à quatre jeunes. Chaque élève a une feuille de papier. Une phrase commune est proposée par l’auteur pour amorcer l’histoire. L’objectif est d’écrire spontanément, sans attendre une inspiration rationnelle.

Après une minute, qu’ils aient fini ou non, les jeunes passent leur feuille de papier à leur voisin. En recevant cette nouvelle feuille, chaque élève prend l’histoire où elle est rendue et la continue jusqu’au signal de l’auteur.

En recevant la feuille, on ne lit pas toute l’histoire, mais seulement la dernière phrase écrite. Le jeu continue ainsi pendant deux tours de table. Puis, une période est consacrée à la lecture des différentes versions de l’histoire.

Objectifs :

• Stimuler la créativité;
• Démontrer qu’en création, il peut y avoir autant de finalités que désiré;
• Déclencher l’envie d’écrire, d’observer son environnement, de se l’approprier et de le transformer;
• Développer la confiance en soi;
• Démontrer aux jeunes qu’ils sont capables d’écrire.

Le groupe est invité à s’applaudir après chaque exercice, pour montrer qu’il ne faut pas se juger et que toute créativité mérite d’être soulignée positivement.

Version adaptée de l’atelier 2 pour les adolescents

Ils font d’abord l’exercice décrit dans l’atelier. Puis, sans en parler à leurs voisins, les participants imaginent un personnage. Secrètement, ils en décrivent les grands traits sur une feuille de papier qu’ils cachent ensuite (grandeur, habillement, tics nerveux, habitudes, caractère, etc.). Au moment d’écrire leur bout de l’histoire, ils le font à partir du personnage créé et de son contexte. Puis, avant la lecture de l’histoire finale, chacun présente son personnage.

L’atelier s’adapte en fonction du niveau des connaissances de chaque groupe.